De Gainsbourg à Gainsbarre
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De Gainsbourg à Gainsbarre

De Gainsbourg à Gainsbarre

Ernesto Novo, peintre français en train de peindre, à la bombe de peinture bleue, un portrait de Serge Gainsbourg sur le mur devant son domicile parisien, rue de Verneuil dans le 7ème arrondissement, le 2 mars 2021. 30 ans après la mort du chanteur, l’engouement, la passion et l’amour est toujours là, ses fans toujours bien présents. 

French painter Ernesto Novo paints a portrait of late French singer Serge Gainsbourg on the wall outside his house in central Paris on March 2, 2021, thirty years after his death. Three decades after his death, French singer-songwriter Serge Gainsbourg remains a go-to reference point for British and American artists trying to tap his distinctive blend of musical risk-taking and louche style.

Gainsbourg a fait ses débuts au cabaret Milord l’Arsouille. Le jeune pianiste réservé et timide a lutté pendant sept ans sur la rive gauche pour se faire connaitre tout en réussissant à attirer l’attention des grands artistes de l’époque comme Boris Vian, Marcel Aymé et les clients réguliers du Vieux Colombier. Il réussit à tenir la scène pendant cinq semaines devant le Grand Escalier du Casino de Paris, qui mène aux légendes de la chanson de l’époque et autres monstres sacrés des music-halls de Paris.

Enfin, sa bonne étoile l’a suivi partout : le vagabond du showbiz, le fabuleux clodo, l’injure à la fois marginale et cynique, le puncheur des lilas, celui qui poinçonnait sans relâche dans un métro désuet, se prélasse désormais dans les fauteuils confortables de Michel Drucker. Il a ses entrées partout, il transforme en or tout ce qu’il touche, tout ça roule, se gave, sans mépris de classe. Il vend, comme un prolo qui s’est bradé, des rasoirs, des cigarettes ou des étoiles, des stars, des femmes, des actrices et collectionne les disques de platine pour lui-même… et cela ne dérange presque plus personne.

Gainsbourg s’est-il lassé des provocations inhérentes au système, et à l’approche de la soixantaine ? Se serait’ il senti fatigué de tout ça ? Le peintre de l’harmonie parisienne se promène sur les remparts de sa folie. Son dernier clip, Lemon Incest, où il chante à moitié nu dans le lit de sa fille Charlotte, est tout le symbole d’une vie toujours à la limite, border line de la bienséance et des valeurs républicaines. L’agence officielle du Vatican, Loservatore Romano, a fait face à des scandales, comme en 1969 lorsqu’avec Jane Birkin, il sortit la deuxième édition de Je t’aime Moine Non Plus (où sa première compagne, Brigitte Bardot, s’était échappée). Etait-ce sa faute si les parachutistes ne voulaient plus lui casser la gueule pour ses crimes contre cette version reggae de la Marseillaise ? Mais il sut retourner sa veste, tant de fois, il sut retourner la foule, ce type était un génie ! 

On ne t’oublie pas Gainsbarre, tu restera à jamais dans nos coeurs !

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